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La résilience ou l’incroyable capacité du cerveau à se sortir d’une situation difficile

Encore un concept important pour le développement personnel. La résilience est un principe que nous sommes tous capables d’appliquer en se retrouvant face à l’adversité ou à un événement difficile (licenciement, rupture, deuil, annonce d’une maladie, …)
Mais plus précisément qu’est-ce que la résilience et quelles sont les clés de ce concept ô combien important dans le développement personnel ?

C’est quoi la résilience ?

Ce mot bien qu’existant depuis longtemps dans le langage connaît son heure de gloire depuis que Boris Cyrulnik l’a décomposé, travaillé et médiatisé dans son livre « Un merveilleux malheur » en 2002. Depuis, c’est un peu comme « Sortir de sa zone de confort », on l’entend partout pour futuriser nos réactions en dépit de tout ce qui se passe de mauvais dans le monde. Avant de donner une définition plus humaine, il faut tout de même se rappeler que la résilience est un concept qui touche tous les êtres vivants. Du plus petit organisme monocellulaire, à la panthère en passant par la plante grimpante. Blague à part, la capacité de résilience est celle qu’a chaque être vivant de retrouver un état initial après une perturbation. En somme, pas besoin d’un cerveau surdéveloppé, pas de recours à des centaines de livres de psychologie ou de mois passés chez un thérapeute pour y arriver… C’est en nous !

image : epnll-article-resilience-2022-boris-cyrulnik-ecole-de-pnl-de-lausanne

Sauf que chez nous, les êtres humains, tout est souvent plus compliqué. Il y a des questions éthiques, sociales, morales, économiques, affectives, émotionnelles, etc… qui viennent se mêler à tout cela. Le concept de résilience chez les êtres humains, c’est « la capacité à réussir à vivre et à se développer positivement, de manière socialement acceptable, en dépit du stress ou d’une adversité qui comporte normalement le risque grave d’une issue négative » selon Boris Cyrulnik.

Et c’est bien ce « en dépit » qui est important et que le développement personnel peut retenir comme vraiment « bad ass », c’est le côté hyper positif du message.

En dépit de tout ce qui se passe, nous avons la capacité à rebondir, car le malheur n’est pas quelque chose qui fait partie de nous, mais c’est quelque chose d’extérieur qui nous arrive.

Nous ne sommes pas nés pour être malheureux, malades, mal-pensants, malhabiles, malveillants, maltraités, mal. Donc, en dépit de tout ce « mal » qui nous entoure, nous sommes capables de réagir, de nous adapter. Et c’est super agréable de s’en rendre compte, non ?

Essayez à présent de faire une rapide analyse de vos événements de vie. Certains ont certainement été douloureux et peuvent encore vous heurter aujourd’hui. Mais en même temps, que retenez-vous de ces expériences ? Qu’ont-elles permis ? Sans elles, auriez-vous évolué ? Si la chose est difficile à faire pour soi, questionnez votre entourage, le résultat pourrait vous surprendre.

Deux temps dans la résilience

Dès que nous avons pris conscience que cette capacité fait partie de nous, être humains, et qu’on décortique encore plus les définitions et les recherches qui s’y sont attelées, on se rend compte que la résilience, ce n’est pas un, mais deux effets Kiss Cool très importants. On résume, la résilience, c’est « la capacité à réussir à vivre et à se développer positivement, de manière socialement acceptable, en dépit du stress ou d’une adversité », donc elle peut y voir deux actions intéressantes :

D’abord, c’est une capacité à construire une carapace autour de soi qui soit suffisamment forte pour que le mal ne nous fasse plus mal, mais suffisamment perméable pour laisser venir ce qu’il y a de bon pour nous à l’extérieur. Peut-être pas toujours facile…

Ensuite, c’est une capacité à vivre et à s’adapter de façon à ce que l’existence vaille la peine d’être vécue au milieu de tout cela. Un peu comme planter des tulipes dans un jardin pour l’embellir.
Donc, un double mouvement – carapace et tulipe – peut-être bien utile à prendre en compte quand on est dans l’accompagnement et qu’on aide à la résilience clients ou patients.

Est-ce donné à tout le monde ?

Bon, autant le dire de tout de suite, c’est comme être capable de bien cuisiner ou de construire une cabane dans les arbres… ce n’est pas inné pour tout le monde, mais ça peut s’apprendre si on n’en fait pas preuve naturellement.

Une étude de celle que l’on appelle la « mère de résilience » (joli titre quand même), la psychologue américaine Emmie Werner a suivi 201 enfants d’Hawaï dès leur naissance en 1955 pendant 30 ans et a étudié leur développement et mis en avant la notion de résilience. Elle qualifie ces enfants de « vulnérables, mais invincibles ». « A l’âge de deux ans, sur la base d’une série d’indicateurs, comme hautement susceptibles de développer des troubles du comportement, 72 ont évolué favorablement sans intervention thérapeutique particulière et sont devenus de jeunes adultes compétents et bien intégrés. Ils ont su « rebondir » à partir d’une enfance difficile et, bien que vulnérables, être en fait invincibles — ou au moins invaincus — dans leur parcours existentiel. En outre, les deux tiers environ des sujets non résilients à l’adolescence le sont devenus à l’âge adulte : au total, donc, près de 80 % d’évolutions positives à terme. »

Ca fait donc 4 sur 5 ! Le fait est donc que 4 personnes sur 5 sont capables de résilience en dépit de circonstances difficiles. Alors qu’est-ce qu’on attend ?

Quels sont les mécanismes de résilience ? 

Il y a plusieurs façons d’opérer la résilience, tout en se rappelant que c’est un travail qui se construit avec le temps et que ce n’est pas en 5 minutes qu’on peut résilier ce qui est résiliable. Ce « work in progress » peut prendre plusieurs formes qui ont été observées par des chercheurs dans le sillage de Boris Cyrulnik. Les études montrent que l’enfant met en place des moyens de défense interne comme le clivage (quand on dissimule en soi une partie de son identité et/ou qu’on montre au grand jour une autre partie nettement plus acceptable ». Il y a aussi le déni (placé au même endroit que dans le mécanisme de deuil) qui permet de ne pas voir une réalité dangereuse ou de banaliser une blessure. « Non, non, c’est grave, mais ça va, je vais bien, merci » On trouve aussi d’autres mécanismes de résilience qui sont la rêverie, l’intellectualisation, l’abstraction ou encore l’humour.

Apprendre à favoriser la résilience : c’est ici !

Là encore, l’intérêt de se préoccuper des études réside dans l’idée qu’en effet, dans le développement de l’enfant, le recours à un adulte qui servira de tuteur ou de guide permet d’enclencher le mécanisme de résilience à coup sûr. Pour un adulte, l’idée est fondamentalement la même. Il faut un facteur déclencheur externe qui permette de mettre en route le mécanisme interne pour passer à autre chose. Rester dans son coin, à ruminer, n’est pas une résilience qui peut durer. Avoir recours à un thérapeute peut naturellement aider à faire le pas vers la guérison, mais il ne suffit parfois pas.

Pour cet article, nous vous proposons une sorte de marche à suivre, non exhaustive pour renforcer votre capacité de résilience en réfléchissant justement à cette double qualité de la résilience (carapace et tulipe)

  1. Prenez note de votre succès. Pour accepter les aspects négatifs de votre situation actuelle, pourquoi ne pas justement les mettre de côté et vous focaliser sur le positif ? Ils ne s’en iront pas forcément, mais prendront certainement moins de place dans votre esprit. Pour ce faire, listez vos succès et ce qu’il y a d’avantageux à être dans votre situation. Ne dit-on pas « A chaque chose, malheur est bon »?
  2. Définissez des buts à atteindre. Ces sacrés buts à se fixer : le chancre de la PNL. Eh oui, apprenons à futuriser. Se fixer des buts, des objectifs vers lesquels tendre, c’est un excellent moyen de se mettre en route, de dépasser son état présent pour se sentir mieux. C’est en quelques sortes, trouver un sens, juste une direction sans pour autant atteindre ce but avec précision.
  3. Même si c’est difficile, faites un pas en avant sur le chemin du deuil. Acceptez le changement. C’est une étape, c’est comme ça pour passer à autre chose. Même si on ne sait pas quoi, mais acceptez de passer à autre chose. Il faudra peut-être du temps, il faudra apprendre à sortir d’une zone qui est devenue confortable avec le temps, mais c’est surtout l’occasion de tenter quelque chose de nouveau. Car, oui, la situation actuelle est terminée et n’apportera rien de plus. N’envisagez pas le changement avec crainte. Essayer de discerner les opportunités qu’il recèle, puisque de toute manière, votre situation passée n’existe plus. (oui, c’est dur, je sais!)
  4. Travailler sur votre estime personnelle. Vous êtes la personne la plus importante de votre vie! Vous avez des tonnes de qualités et certainement plusieurs d’entre elles sont enfouies quelque part. Prenez le temps de reprendre contact avec vous-même et de redécouvrir qui vous êtes au fond. Une formation en développement personnel peut vous aider. Tout comme le recours à un thérapeute ou simplement à des moments en société qui vont vous permettre de vous rendre compte comme vous êtes une personne précieuse. Et si vous passiez même un peu de temps seul avec vous-même ? « Parfois je me parle à moi-même et on rit toutes les deux »
  5. Directement dépendant du précédent : allez voir les autres ! Oui, juste avant, on suggérait de passer du temps avec soi. Mais, il y a aussi la nécessité d’user ses relations… dans le bon sens du terme… Le fait de sortir, de voir des gens, de partager des moments avec vos proches sont un moyen excellent de combattre la « sinistrose » et d’avoir accès à une vision différente de votre situation. Vous avez votre façon de voir et de vivre, mais profitez-en pour accueillir et voir comment les autres vivent votre situation, de leur point de vue. Et ces contacts sont aussi des soutiens sur votre chemin de résilience.

On signalera enfin que le site psychologies.com propose un test qui permet de voir les ressources que chacun possède pour accéder à la résilience. Et vous verrez qu’il est franchement bluffant de constater qu’en effet, on a vraiment ce qu’il faut pour accéder la résilience.

>>> Accéder ici au test <<<

Et après? 

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